Propriété privée de Gloria Fowl

C'est une immense bâtisse entourée d'un parc. On se demande comment fait une femme comme elle pour y vivre seule, avec pour unique "compagnie" ses employés de maison, à qui elle ne parle jamais vraiment. La maison a trois étages, le dernier est réservé aux domestiques, le deuxième sont les appartements privés de Gloria, et le premier étage est réservé aux invités, malgré le fait qu'elle ne s'en serve de très rarement. Le rez-de-chaussé est gardé pour les pièces de vie. Il y a aussi un bureau, et une grande bibliothèque. Sachez qu'elle a lu chacun des ouvrages s'y trouvant.
Il y a un second bâtiment, une écurie , où vit également le palfrennier.
Gloria dispose d'une demi-douzaine d'employés vivant dans la résidence, et d'autres saisonnier, qu'elle n'embauche que quand elle a des invités, tout celà, sans compter les gardes. Le tout est décoré à la manière de ses parents, car elle a hérité d'eux. Elle n'a jamais pris le temps de changer la décoration, mises à part certaines pièce de ses appartements, ainsi que le petit bureau du rez-de-chaussé.



Elle entra par un grand portail, seul endroit par lequel on pouvait pénétré dans la maison. Le mur d'enceinte était gardé. Elle déposa chapeau et manteau au majordome. Elle était fatiguée, elle ne voulait pas de visite.

"Ah oui, et prévenez Arnaud, ce soir nous avons un invité de marque, je veux un diner parfait, nous ne mangerons qu'à deux, dans la petite salle à manger. Et faites appeler Mélinda, je veux qu'elle m'aide à m'habiller, qu'elle vienne dans deux heures, ça sera parfait. Dernière chose, faites préparer un bain. Merci bien."

Elle monta ensuite dans ses appartements, regarder ses courriers, ses actions etc... Elle prit son bain, s'habilla, se maquilla, mais pas trop.
Elle avait une longue robe, assez sobre, mais très chic, et avait remonté ses cheveux en un chignon.
Elle alla ensuite vérifier que tout était près, et alla s'enfermer dans son petit bureau.

Le soir vennu, Höhle se présenta devant la résidence, malgrés le fait qu'il ai travaillé toute la journée dans le grand bureau de son siège social, il arborait un air frais et une tenue à la fois sobre et honéreuse. Il apportait le vin, ainsi que des fleurs pour son hote. Il patienta devant l'imposante grille jusqu'à ce que des employés viennent lui ouvrir. On mena son atelage aux écuries et l'homme fut invité à entrer dans le vaste hall de la demeure où on le fit patienter. La maitresse de maison ne tarda pas à apparaitre et se fut tout naturellement qu'il se leva et alla faire un baise main à la jeune femme.

"Bonsoir Mademoiselle, vous êtes ravissante."

Il lui adressa un petit sourire.

Elle lui lança un sourire.

"Bonsoir, merci. Venez, allons dans le salon. Merci beaucoup pour les fleurs. Aldric, mettez le vin au frais, on le boira certainement ce soir."

Elle fit passer Dante au salon. Un endroit intimiste et idéal pour les conversations d'affaires. Elle ferma la porte derrière eux et demanda qu'on les prévienne pour le dîner.

"Voulez-vous parler affaires immédiatement ou patienter jusqu'au repas ?"

Elle s'assit en face de lui et lui proposa plusieurs boisson différente. Elle le servit et prit un petit verre de wisky pour elle.

Il opta pour un cognac et s'enfonça dans le sofa moelleux et confortable. Il fit tourner le liquide sombre dans son verre, avant d'en prendre une gorgée. Il observait son hote et eut un sourire.

"Au moins vous êtes directe en affaire. Bien parlons en tout de suite."

Il s'avança vers le bord du sofa, se rapprochant de ce fait de Gloria, puis sortit un papier de la poche inteérieur de sa veste. C'était l'acte de transaction, avec le prix souhaité par Dante. Il fit glisser le bout de papier sur la table basse, avant de se refoncer de nouveau dans son siège. Il retrempa ses lèvres dans son cognac.

Assise en face de lui, elle ne s'étonna pas de la somme.

"C'est hors de prix et donc hors de question. C'est énorme, je vous en donne la moitié."

Elle savait bien qu'il avait donné le prix fort pour la faire payer plus. Elle faisait pareil mais dans le sens contraire. La moitié de sa proposition ne valait pas un tel journal.
Elle bu une petite gorgée de whisky et alluma ensuite une cigarette. Elle lui en proposa une, sachant qu'il refuserait certainement. Elle espérait que ce dîner ne s'éterniserait pas, elle avait l'un de ses dealers à voir. Le seul qui sache sa réelle identité. Elle aurait trouvé dommage de reporter ce rendez-vous.

Il souria lorsqu'il la vit s'emporter, puis accepta la cigarette, à son grand étonnement. Ils étaient en pleine négociations sur le prix auquel il lui céderait le journal, lorsqu'un domestique les prévint que le dinner était pret.

Ils en était quasiment arrivé à un compromis au moment où on leur servait l'entrée.

Elle proposa une dernière somme. C'était légèrement plus que ce qu'elle avait prévu, mais au moins elle aurait son journal.

"Je n'irais pas plus haut."

Il passèrent au plat principal. Ce fut un délice, accompagné du vin de l'invité. Mis d'accord, ils passèrent un bon moment, relativement convivial, vues les circonstances. Il ne fallait pas non plus oublier que c'était un repas d'affaires.

Il accepta sadernière offre et savoura la fine cuisine qui leur était servi. Elle signa les papiers sur l'heure, à en juger par son attitude, elle semblait préssée d'en finir avec ce diner. Mais malheuresement pour elle, le dessert tardait à venir. Il regarda avec amusement les réactions de la jeune femme qui montrait des signes de son impatience sans même s'en rendre compte.

Elle fit un sourire un peu forcé à Dante.
Le dessert tardait. Tant pis elle ne verrait pas son ami ce soir. Elle se calma. Elle remarqua qu'elle avait laissé passer son sentiment d'impatience. Elle tiqua légèrement.

"Excusez-moi."

Elle sortit de table et alla dans une salle d'eau, se remaquiller et se reprendre un peu. Ce n'était pas comme si elle avait le pire des invités. Au contraire même. De plus, c'était l'une des personnalités les plus importantes du milieux.
Elle revint à table et s'excusa une nouvelle fois, en lui lançant un sourire.
Le dessert arriva, et finalement ils ne regrettèrent pas d'avoir attendu. Elle se souvenait à chaque repas de pourquoi elle gardait ce cuisinier toujours en retard.

"Ce n'est rien. Vous aviez peut être prévu autre chose ce soir ? "

Il mangea à petit bouchées son dessert, c'était vraiment excellent. une fois son assiette terminée, il repoussa un peu son assiette et un léger sourire étirait ses lèvres.

"Je m'en voudrais de m'imposer à vous, dans ce cas. Surtout maintenant que vous avez l'objet de votre convoitise."

"Non, non, j'avais un rendez-vous de moindre importance que je peux aisément reporter."

Elle sourit pour cacher sa gène. Ce n'était pas un rendez-vous comme les autres, personne ne devait entendre parler de l'homme qui venait chez elle de temps en temps pour l'espace d'une nuit.

"Vous ne vous imposez pas, vous voulez un café pour finir ce repas comme il se doit ? A moins que vous soyez pressé de rentrer chez vous."

Elle regarda l'heure sur la grande pendule.

"Il est tard, mais nous avons le temps."

Le café fut servit et ils discutèrent.

"Aimez-vous l'Histoire cher Hohle ?"

Elle aimait beaucoup celà, mais n'avait guère le temps de s'y consacrer. Aussi, elle savait qu'il en avait fait une passion, celà leur faisait un point commun non-négligeable.

"J'aime beaucoup l'histoire en effet. Vous avez du être bien renseignée à mon sujet, mais je me trompes peut être ?"

Il laissa passé un moment de silence, avant de reprendre la parole.

"Et vous, Gloria ? Vous aimez l'histoire ? J'avais cru entendre une fois que vos parents étaient de grands collectionneurs d'antiquités..."

Il était tard, il l'avait bien vu, mais ne ressentait nulle gène à rester chez son hôte. Il était distrayant pour lui d'observer ses réactions. Il connaissait de réputation cette jeune femme et savais qu'elle voulait toujours avoir plus, ne reculant devant rien pour cela.

Elle sourit. Effectivement, elle savait tout ce qu'il fallait savoir de lui.

"Oui, j'aime l'histoire, mais j'avoue n'en avoir pas le temps. Mes parents avaient une grande collection, mais je ne m'en suis jamais occupée. Tout est encore ici, à prendre la poussière."

Elle termina sa tasse.

"Vous voulez visiter ?"

Il y avait au sous-sol une sorte de musée gigantesque et anarchique, où s'entassaient tout un tas de vieux objets.
Il y avait là des pièces uniques, des bijoux, des scultures, des peintures, tout une tas d'oeuvres d'art et de biblots, des meubles aussi, des jouets.
Elle devait bien avouer qu'elle avait parfois hésité à le vendre, mais qu'elle n'avait jamais réussi. C'est la seule chose qui lui restait de ses parents, et aussi tout ce qu'elle savait d'eux, leur passion.
Elle lui lança un sourire un peu plus humain et plus sincère aussi.

"J'en serais ravi."

Il se leva, déposant sa tasse de café vide sur la table et se dirigea vers la jeune femme. Il lui présenta son bras, qu'elle prit avant de l'entraîner dans les dit sous sols. La pièce, si put parler de pièce, était en effet dans un état de rangement des plus anarchiques, la poussière était là en témoin des années de négligence de la collection.

Ils déambulèrent dans les allées à peu prés dégagées. Dante était visiblement très intéressé par les reliques se trouvant dans la vaste pièce.

"Vous devriez ouvrir un musée, avec toute cette collection."

"Oui, vous avez raison, c'est une excellente idée..."

Elle regarda autour d'elle.
Il y avait là un tas de souvenirs de son enfance. Un vase qu'elle avait failli casser, une statue qu'elle avait voulu rhabiller, plein de chose pour se créer un monde et inventer des histoires extraordinaires.

"Quand j'étais petite j'adorais venir voir la collection de mes parents. Je m'imaginais dans un monde parallèle..."

Elle sourit et se reprit quelque peu.

"Enfin, c'est vrai, il faudrait que j'investisse dans ce musée."

Elle retrouva une petite boîte à musique que ses parents lui avaient offert. Elle l'avait adoré jusqu'à ce qu'elle découvre qu'il lui avaient donné parce qu'ils l'avaient en double.
Elle l'ouvrit et une berceuse s'éleva dans le silence emprunté de la pièce. Les sons étaient absorbés par la poussière.

"Chaque objets présent dans cette pièce est unique en soit, non pas à cause de sa facture, de sa rareté ou même de son prix, mais parce qu'ils ont tous une histoire qui leur est propre. Imaginez que cette boîte à musique renferme toutes les émotions de ses précédents propriétaires. Qu'elle à été le témoin de tous vos rêves d'enfants, de vos espoirs et aspirations. Là n'est elle pas sa réelle valeur ?"

Il avait parlait d'une voix calme et sereine, n'ayant pas envie de briser l'atmosphère du lieux.

"Euh..."

La reine de glace, si parfaite, si droite, avait perdu sans assurance.
Qui était cet homme pour oser avancer de tels propos, si intime ? Pour oser tenter d'aller jusqu'à son coeur ? Ce coeur de pierre, qu'elle avait mit tant de temps à mettre de côté.
La boîte à musique lui échappa et alla se briser sur le sol dans un fracas de note et de bruit de verre.

"Je n'ai jamais eu de rêves étant enfant, mon destin était tout tracé, celui de reprendre l'affaire de mes parents, de réussir, ce que j'ai fait d'ailleurs. C'est vieilleries n'auront d'autres avenir que d'être exposée dans un musée, ou d'être vendues. Je vous prierais de partir maintenant, il est très tard et je suis fatiguée."

Elle n'avait aucune émotion, aucun autre rêve que celui d'avoir plus, quand à ses espoirs, ils n'existaient plus. Elle avait formé une cage autour de ses sentiments, pour ne plus avoir à en souffrir, celà représentait le travail d'une vie entière. Jamais elle n'aurait du lui parler de son enfance, c'était là le sujet le plus douloureux pour elle, le seul qui pouvait la révéler vraiment.
Elle fit un signe vers les escaliers afin de remonter à l'étage. Les chevaux de Dante étaient prêts. Décidément cet homme était des plus... bizarres.

Il eut un sourire entendu pour lui même. Apparemment, cette jeune femme cherchait à fuir l'enfant qu'elle avait été.

"Je comprends. Je vais donc vous laisser."

Il se dirigea vers la sortit. Il savait qu'il n'était pas facile pour quelqu'un comme elle de prendre conscience que l'on avait gâché tous ses rêves d'enfant.

Il monta dans sa voiture et sortit de la propriété sans ajouter de paroles. Tôt ou tard, il rencontrerait de nouveau cette jeune femme.

[part vers le néant]

Elle monta dans ses appartements comme une furie. Elle se changea et entra dans sa chambre. Là l'attendait son rendez-vous raté.

"Gloria..."

Il la salua.

"Bonsoir Mike, je pensais que tu serais repartit."
"Je t'attends toujours, tu le sais très bien."
"Je ne suis pas d'humeur à t'écouter ce soir.
"Alors je ne parlerais pas..."

Il s'approcha d'elle et l'enlaça, commençant à l'embrasser dans le cou.

"Mike..."
"Oui ?"
"Non rien, tu as raison, j'ai besoin de me détendre."

Il fit doucement glisser sa robe de soie. Ainsi se passa la nuit de la maîtresse de maison.



Le lendemain matin, quand elle se réveilla, il était déjà partit. Sur son bureau de trouvait un dossier qu'elle devrait brûler au plus vite, ainsi qu'un petit paquet. Elle ouvrit ce dernier et y trouva de l'opium. Parfait, ça sera pour sa prochaine rencontre avec Dante. Elle leva les yeux au ciel à sa pensée. Elle se concentra ensuite sur le dossier écrit de la main de Mike, qui décrivait tout ce qu'il aurait du lui dire la veille. Après avoir fini la lecture elle le jeta dans les flammes qui venaient d'être rallumée et demanda son petit déjeuner. Elle devait faire vite et rattraper tout ce qu'elle n'avait pas fait la veille.